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Emilie SCHULER  (1856-1930)
Une vie au service des autres...

par Valérie SCHULER

et Philippe SCHULTZ

Avec sœur Lydie, les 2 femmes deviennent très rapidement inséparables et complémentaires. Ce couple unique de sœur propagent une joie sans fin à être au service des autres.

 

C’est ainsi que le 20 juillet 1921, elle obtient une médaille d’honneur de l’Assistance Publique, récompense pour services exceptionnels rendus.

Emilie SCHULER est née le 24 avril 1856, la 4ème de 5 enfants, après Jacques, Louise (1852) et Caroline (1854), Julie vint ensuite (1857). Fille de Jacques SCHULER et Louise WINTER , mes arrières-arrières grands parents.

 

Selon un hommage rendu, en 1930, par la paroisse de Barr, elle était active et travailleuse à l’école, comme dans sa famille nombreuse. Après la mort de ses parents qu’elle entourera de ses soins et accompagnera jusqu’à la fin, soigner les malades devient une nécessité et une joie dans sa vie. En plus de son travail de magasinière à l’orphelinat du père APPEL, lorsqu’en juin 1894 sœur Lydie Hetzel rejoint le dispensaire de Barr, Emilie s’investit toujours davantage : elle prodigue des soins et accompagne des centaines voire des milliers de personnes souffrantes au sein de la communauté de Barr.

 

Emilie SCHULER est restée célibataire. Au sein du Diaconat, son goût du travail, sa compassion, sa bonté et son sens de l’humour plein de finesse, l’amène en toute occasion à rendre les gens heureux. Partout où il y a avait quelque chose à donner, elle était la première à agir.

 

On lui connaît plusieurs adresses, toujours à proximité de l’Église. Notamment chez le tonnelier JOST dans la "Hartsmannsgasse" ou rue Neuve, au diaconat, chez sœur Lydie HETZEL "im Hiesel", ou plus généralement au Kirchberg.

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En 1908 elle acquiert en effet le "Mairehiesel" à la famille DIETZ, toujours visible sur les hauteurs de Barr. Elle le revendra en 1930, quelques semaines avant sa mort.

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"Sœur Lydie Hiesel"

Sœur Lydie HETZEL

Dans le "Messager de la Paroisse" n° 78 de juillet 1933, Mme Jules DEGERMANN rendait un vibrant hommage à ces deux âmes charitables : "Est-il besoin de rappeler ce que ces deux âmes d'élite ont été pour notre commune ? Toujours prêts à donner leurs soins, leur appui, leur temps aux malades, aux affligés, riches ou pauvres, jeunes ou vieux, s'appuyant l'une sur l'autre, s'entraidant dans leur noble tâche, la diaconesse laïque et la religieuse ont été un exemple constant d'entraide mutuelle et de dévouement fraternel.

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Lorsqu'on savait Sœur Lydie HETZEL ou Mademoiselle SCHULER auprès d'un malade on se rassurait à son sujet, car on était sûr que les soins les plus minutieux lui étaient prodigués par ces garde-malades admirables et que l'entourage était réconforté par leur exemple et par les bonnes paroles qu'elles trouvaient à dire."

L'éditeur du "Messager" conclura son hommage aux deux soignantes par ce joli poème : " Wenn zwei zusammen durch das Leben ziehn - Kann durch die Liebe auch die Wüste blühh'n. - Die ware Liebe ist im Dienen gross, - In Liebe dienen ist ein selig Los... "  (Quand deux êtres traversent ensemble la vie, l'amour peut faire fleurir le désert. Le véritable amour grandit dans le service. Servir dans l'amour enrichit l'âme...)

En automne 1918, après une grippe, elle subit une première crise cardiaque, signe avant coureur d’un durcissement des artères. Une crise en 1923 puis une autre quatre ans après, alors qu’elle soignait ses chères fleurs devant le dispensaire. A chaque fois de nombreuses cartes postales d’encouragement lui arrivent de partout. En août 1930 alors qu’elle se rend à Guebwiller pour se reposer, elle subit sa dernière attaque. Sœur Lydie accourt à son chevet, mais le mal l'emportera...

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Emilie SCHULER disparut le 14 septembre 1930, un dimanche matin, vers 6h15, à l'âge de 74 ans, 4 mois et 21 jours...

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Sœur Lydie, comme le précisa Mme Jules DEGERMANN, "... a continué à elle seule l'œuvre de dévouement à laquelle sa chère compagne avait si noblement collaboré; mais elle a fléchi sous le poids de la tâche, malgré toute sa bonne volonté." Elle disparaitra à son tour, le 27 juillet 1936, à l'âge de 72 ans. Les deux femmes reposeront ensemble, dans la même tombe aujourd'hui disparue, au cimetière protestant de Barr. 

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