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Le sort des Barrois de confession juive
victimes du nazisme

par Philippe SCHULTZ

Elie Bloch, durant son enfance
barroise, en compagnie de ses 
deux sœurs Angèle et Andrée.
Le Grand Rabbin
Joseph Bloch, père d'Elie.

Elie Bloch est le fils du Grand Rabbin Joseph Bloch qui a officié à Dambach-la-Ville, puis Barr, entre 1902 et 1941. Elie est né à Dambach-la-Ville, en 1909, et a passé une grande partie de son enfance à Barr, dans la mesure où le siège du rabbinat du secteur, tenu par son père Joseph,  y a été transféré en 1910.

 

Elie vivra à Barr entre 1910 et 1929, année où il rejoint le séminaire à Paris. En 1934, il obtient son diplôme de rabbin et se voit nommer, dès 1935, rabbin à Metz.

 

En 1936, il épouse l’une de ses élèves, Georgette Samuel, fille du président du consistoire israélite de la Moselle. Myriam, leur fille, naîtra en 1937. La famille Elie Bloch réside alors à Metz.

 

A partir de 1939, les Mosellans étant évacués dans le département de la Vienne, de la Charente et la Charente-Maritime, Elie Bloch les accompagne. Il devient l’aumônier des évacués et réfugiés et s’investira beaucoup dans la mise en place d’une structure communautaire. Il contribuera, dans un premier temps, à sauver des enfants juifs, en organisant des réseaux de solidarité, mais l’étau se resserre progressivement.

 

Il sera arrêté le 11 février 1943, avec sa fille Myriam alors âgée de 5 ans, alors que sa femme Georgette avait été arrêtée dès janvier. Ils seront tous les trois transférés à Drancy, puis, le 17 décembre 1943, à Auschwitz (convoi n°63) où ils seront assassinés dès leur arrivée.

 

En conclusion, Elie Bloch a connu un parcours particulièrement remarquable, ce qui lui a valu, en 1948, à titre posthume,  la médaille de la Résistance française. Nous invitons à consulter les deux sites, par les liens ci-dessous, qui apportent d'intéressantes précisions sur le destin d'Elie Bloch et son engagement durant sa courte vie. 

Les Juifs nés à Barr ou ayant résidé dans la commune...

Selon Jean-Camille BLOCH, à la veille de la guerre, 41 familles juives résidaient à Barr, soit 111 personnes.

 

Comme la famille WEILL, ces Barroises et Barrois ont été chassés de BARR, dès juillet 1940. Leurs biens ont été confisqués par les Nazis, puis "récupérés" par des "compatriotes" peu scrupuleux, à la discrétion de l'occupant.

 

Certains ont opportunément décidé de quitter Barr avant d'en être expulsés. 

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Quelques fortunes d'après-guerre se sont d'ailleurs construites, notamment sur du patrimoine spolié..., même si des "ventes" en bonne et due forme ont été organisées, à des conditions souvent douteuses.

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On prétend même que le 17 juillet 1940, alors que les Juifs de Barr sont encore physiquement présents, place de la mairie, avant d'être, dans un premier temps, expulsés en zone non occupée, certains appartements sont déjà "visités" par des voisins, afin de piller les biens laissés !

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A partir de novembre 1942, la zone libre (Sud de la France) est à son tour occupée par les Allemands, suite au débarquement des Alliés en Afrique du Nord.

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Avec la complicité du gouvernement de Vichy, rien ne s'oppose plus à la déportation et à l'extermination de tous les Juifs de France. Rares sont ceux qui échapperont aux camps de la mort.

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La plupart des Barroises et Barrois seront assassinés au camp d'Auschwitz-Birkenau, comme le précise la liste ci-contre.

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Une seule survivante d'Auschwitz pourra regagner Barr : Mme Albertine LEHMANN qui épousera M. LOEB avec lequel elle tiendra, après guerre, un commerce de radios et télévisions, place de la mairie.

Nous avons tous un devoir de mémoire...

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