Les destins de nos "Malgré-Nous"
L'incorporation de force dans l'armée allemande, à partir du 25 août 1942
Le régime nazi appelle au volontariat de l'engagement, puis l'oblige !
Dès 1940, des actions de propagande seront menées par les dirigeants nazi, afin d'encourager les jeunes Alsaciens à rejoindre les rangs de l'armée allemande ou de la Waffen-SS.
Face à l'évidente absence du niveau de réponse attendu, le Gauleiter WAGNER décida, en août 1942, l'incorporation de force.

Première page des Dernières Nouvelles d'Alsace du 26 août 1942, annonçant l'obligation faite aux Alsaciens de servir dans l'armée allemande.

Affiches de propagande diffusées par le régime nazi, en Alsace, afin d'encourager l'engagement volontaire des Alsaciens.
(collection privée)



Nul drame n’aura marqué autant la conscience contemporaine de l'Alsace que celui de voir ses jeunes hommes enrôlés de force dans l’armée allemande prise dans les tourments de la Seconde Guerre mondiale.
Ce traumatisme, initié en violation du droit international, concernera également nos voisins Mosellans et Luxembourgeois. Il découlera autant d’une logique d’assimilation idéologique que des impératifs de l’effort de guerre du Troisième Reich pris dans une guerre totale.
Quelques chiffres clefs méritent d’être cités afin d’en mesurer l’ampleur :
100.000 Alsaciens et 30.000 Mosellans porteront ainsi l’uniforme allemand à partir d’août 1942.
Les malgré-nous constitueront dans les dernières années de guerre 1% de l’effectif de l’armée allemande, estimée en 1944 à plus de 12 millions de soldats.
40.000 seront tués ou portés disparus, dont 24.000 morts au front et 16.000 en captivité soviétique ou yougoslave.
10.000 d’entre eux resteront invalides.
Ces incorporés de force furent dispersés sur l’ensemble des fronts, excepté celui de l’ouest à quelques exceptions près, de l’extrême nord de la Norvège, au front d’Italie, en passant bien entendu par les vastes étendues russes et les reliefs des Balkans.
Ils furent affectés dans l’ensemble des composantes, terre, air et mer de la Wehrmacht, ainsi que dans la Waffen-SS. Un Barrois fut même affecté dans une unité combattante de la police.
Après avoir constaté une défection des Alsaciens et Mosellans qui, malgré les espoirs de l’envahisseur, ne s’engageaient que faiblement dans l’armée allemande, les Nazis ont décidé de rendre le service militaire obligatoire.
En Moselle, le Gauleiter Josef BURCKEL promulgua l’ordonnance instituant le service militaire obligatoire dès le 19 août 1942. Son collègue Robert WAGNER, Gauleiter à Strasbourg, prit le relais le 25 août 1942.
Désormais, il sera obligatoire, pour tous les Alsaciens et Mosellans, de servir, malgré eux, sous l'uniforme allemand, sous peine de sévères représailles, y compris à l'encontre de leurs familles ! Il s'agit là de l'origine du terme "MALGRE-NOUS"
Nous souhaitons, autant que faire se peut, préserver la mémoire des Barrois et originaires des communes voisines qui ont subi cette incorporation de force. Ceux, bien entendu, qui ne sont pas revenus, mais également les autres qui, tout en survivant à cette épreuve, en ont gardé de profondes séquelles, tant physiques que morales.

Le 26 août 1942, les Dernières Nouvelles d'Alsace publient l'instauration de l'incorporation des Alsaciens dans l'armée allemande et titrent :
"Une ordonnance du chef de l'administration civile appelle les jeunes classes à rejoindre les volontaires alsaciens pour accomplir leur devoir d'honneur" ! (la 1ère page ci-dessous)
Quelques destins de "Malgré-Nous" de Barr
Dans l'impossibilité de retracer le parcours de chacun d'entre eux, nous nous efforçons de publier certains destins particuliers, dès lors que nous disposons d'informations. Nous encourageons celles et ceux qui détiennent des documents, photos, lettres etc. à nous contacter, afin de créer une page dédiée à leur parent incorporé de force.

Cette rubrique évoluera en fonction de la participation de nos lecteurs. Des pages complémentaires sont d'ores et déjà en cours de création.
Merci d'avance de votre contribution !
Raymond ARNOLD (1923-2009)
Par Christian SCHMITTHEISLER
et Guy ARNOLD
Raymond ARNOLD est né le 7 décembre 1923 à Barr.
Il est le fils d’Alfred ARNOLD et Mathilde DRECH qui demeurent 2 rue de l’Île à Barr.
Son dossier indique qu’il a été affecté au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire), mais il n’a pas eu à intégrer le RAD.
Le 25 août 1943, il est incorporé de force dans la Kriegsmarine à la 11. Ersatz Marine Artillerie Abteilung à Deutsch-Eylau (Iława en Pologne) d’où il est muté le 1er septembre 1943 dans la même unité à Löbau en Saxe.
Le 10 décembre 1943, il est affecté à la 5. Marine Ersatz Abteilung Westerland sur l’île de Sylt au large du Danemark en mer du Nord.
Le 21 février 1944, il est muté à la Hafenschützflotille à Narvik en Norvège avant de rejoindre la 63. Vorpostenflotille, flottille de protection du port de Narvik où il restera jusqu’à la fin des hostilités.
Fait prisonnier par l’armée norvégienne, il est interné au camp de Trondheim en Norvège, puis Rimbo en Suède avant d’être rapatrié au centre de regroupement de Chalon-sur-Saône le 6 août 1945 pour être démobilisé le 10 août 1945 après 716 jours d’incorporation forcée sous l’uniforme allemand.
En 1950, Raymond épouse Martina Schrodi d’Huttenheim. Après l’école primaire au village, elle a été sollicitée comme aide à l’école maternelle. Elle a ensuite, comme elle dit, « appris un métier à la clinique Sainte-Odile de Strasbourg ».
Enrôlée pour le RAD à l’âge de 19 ans, elle a dû aller à Eilenburg, en Allemagne pour travailler dans une ferme. De retour après la guerre, elle a repris son travail à la clinique Sainte-Odile et rencontré Raymond Arnold.
Raymond a été un membre actif du corps des sapeurs pompiers et a travaillé comme technicien au Gaz de Barr.


Henri BRUMPT (1921-2013)
Par Christian SCHMITTHEISLER
Henri BRUMPT est né le 21 février 1921 à Barr. Il est le fils de Joseph BRUMPT et Stéphanie KIRRMANN.
En 1943, il habite rue des pèlerins et exerce la profession de préparateur en pharmacie.
Du 07/10/42 au 10/04/1943, il est contraint au RAD à Rodewald et Neustadt am Rübenberge (Basse-Saxe).
A peine une semaine après son retour à Barr, Henri est incorporé de force à Leipzig à la Stamm Kie d’un bataillon de réserve de grenadiers.
Par la suite, il est successivement muté à la Marsch Kie 2. Grenadier Ersatz und Ausbildungs Btl., la 2. Marsch Kie / Grenadier Ersatz Btl 102, la 5. Kie Marsch Btl 14/9, pour être finalement versé dans l’artillerie à la Stabsbatterie I / Artillerie Regiment 187.
Les combats le mènent dans les secteurs de Vitebsk (Biélorussie), Riga (Lettonie), Courlande, Libau, Dunaburg.
Le 22/04/1945, en pleine débâcle, il s’évade à WURZEN (district de Leipzig) déguisé en prisonnier de guerre français.
Nos recherche nous ont permis de retrouver le récit de son évasion :
Ayant combattu sur le front russe depuis le 12/1/45 (jour de mon arrivée à Witebsk) nous avons été du front Est, jetés sur le front ouest vu que les Américains avançaient plus vite que leurs alliés russes.
Là, j’ai fait la connaissance de soldats prisonniers français (de la campagne 39-40) qui m’ont donné les effets nécessaires pour me faire passer comme un prisonnier français. Comme j’étais le seul alsacien dans ma batterie, je n’ai aucun témoin de mon évasion. Ceci s’est passé le 22/04/45 près de Wurzen, entre Torgau et Leipzig.
Les Américains nous ont transportés par camions au Flugplatz Pöltzen (*) où avec 4000 soldats prisonniers français j’ai attendu le jour « J » de notre retour en France.
Le 15/5/45 j’ai passé au Centre de rapatriement de Metz
Le 16/5/45 j’étais chez moi, sain et sauf !
De retour à la vie civile, après 734 jours d’incorporation de force, Henri BRUMPT a repris son emploi de préparateur en pharmacie, métier qu’il a exercé avec passion à la pharmacie Stahl jusqu’à sa retraite.
(*) il s’agit plus certainement du Flugplatz Brandis près de Polenz qui a servi de centre de rapatriement de prisonniers de guerre à partir d’avril 1945

Justin DEBS (1912-1998)
Par Christian SCHMITTHEISLER
avec l'aide de sa fille Andrée et son petit-fils Laurent
Justin DEBS (1912-1998) est né le 26 septembre 1912 à Gertwiller, cinquième enfant de Rémy DEBS et Louise GODEL. Sa famille résidait rue 2 Rotland à Barr. Après avoir débuté comme ouvrier de fabrique, il effectue son service militaire au 170e Régiment d’infanterie à Epinal d’octobre 1933 à octobre 1934, obtenant un certificat de bonne conduite. En 1935, il rencontre Marie Charlotte ROEDER, qu'il épouse le 29 mai 1936, et leur fils Claude naît en 1937.
En septembre 1938, lors de la crise des Sudètes, qui fait peser une menace de guerre sur l'Europe, Justin DEBS est rappelé à l’activité le 25 septembre. Il est affecté au 34e Régiment d’Infanterie de Forteresse (RIF), relevant de la 103e Division d'Infanterie de Forteresse (DIF), avec pour mission de défendre les fortifications de la Ligne Maginot. Les Accords de Munich, signés le 29 septembre 1938, dénouent la tension, et Justin est renvoyé chez lui le 9 octobre 1938.
La déclaration de guerre
En septembre 1939, l’invasion de la Pologne par l’Allemagne déclenche la Seconde Guerre Mondiale. Justin est à nouveau mobilisé le 24 août 1939 et réaffecté au 34e RIF, chargé de garder la frontière du Rhin et les territoires évacués. Le régiment, mobilisé entre le 23 et le 29 août 1939, occupe un front de 25 kilomètres au sud de Strasbourg. Son organisation et ses rattachements varient, passant initialement sous le Secteur Fortifié du BAS-RHIN, puis sous diverses Divisions d'Infanterie (70e DI, 4e DIC, 62e DI) avant de revenir sous la 103e DIF en juin 1940.
Le 13 juin 1940, la 5e Armée ordonne le repli des troupes de la 103e DIF, dont le 34e RIF, vers Brumath-Benfeld pour un transport vers Chaumont. Le régiment entame son repli de la première ligne à 22h, puis marche de nuit vers Obernai et Barr le 14 juin. Cependant, le 15 juin 1940, les Allemands franchissent le Rhin à Rhinau. Vers 15h, la 5e Armée et la 103e DIF ordonnent au 34e RIF de faire demi-tour et de se porter au-devant de l'ennemi, si possible sur le canal du Rhône au Rhin.
Les premiers éléments se positionnent sur le canal pendant la nuit. La casemate de ZIEGELHOF est encerclée et prise à 17h30. Le 16 juin 1940, l'artillerie française bombarde les plages d'embarquement allemandes, et les casemates de NEUERGRABEN et FRIESENHEIM résistent aux bombardements de Stukas.
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Le 17 juin 1940, la casemate de NEUERGRABEN est prise à 11h, et les casemates de FRIESENHEIM et OBERWEIDT sont évacuées, leurs équipages rejoignant le 34e RIF sur le canal. Boofzheim est pris en fin de matinée. Après cette percée, le 34e RIF poursuit sa retraite vers Rothau où il doit déposer les armes le 24 juin 1940, lors de la reddition. Justin, comme la plupart des soldats alsaciens et lorrains, est libéré dès juillet 1940, étant considéré comme "Volksdeutsche". L'Alsace et la Moselle sont alors de fait annexées par l'Allemagne. Grâce à Fernand BUCHER, Justin trouve un emploi de manœuvre aux ateliers du chemin de fer de BISCHHEIM, où il travaille jusqu'à son incorporation de force. Sa famille s'installe au 65 rue de la Gare à Schiltigheim.
Justin DEBS en 1933 au service militaire
Justin en temps de paix avec ses compagnons de chambrée
L’incorporation de force
Le 11 septembre 1944, Justin DEBS est incorporé de force dans la Wehrmacht, son prénom étant germanisé en "Hans". Après une instruction militaire à Munich, il est envoyé sur le front Est le 5 décembre 1944, en Prusse-Orientale (secteur de Kolberg). C'est là qu'il est grièvement blessé au pied gauche par l'explosion d'une mine. Transféré à l'arrière, il subit l'amputation du pied gauche le 10 mars 1945. Le 5 avril 1945, il est transféré à Heiligenstadt-Heilbad où, probablement lors de bombardements alliés, il est très grièvement blessé une deuxième fois. La ville est prise par les Américains le 9 avril 1945. Justin est ensuite transféré dans plusieurs hôpitaux où il subit des amputations multiples : du bras gauche (au tiers supérieur), de la jambe droite (au tiers moyen) et de la jambe gauche (au tiers moyen supérieur). Sa fiche Wast indique une longue convalescence avant son retour à l’hôpital militaire Lyautey de Strasbourg le 17 janvier 1946.
Eugène Wendling, un autre Alsacien blessé, rencontre Justin Debs dans un hôpital provisoire. Justin lui confie sa détresse face à ses blessures et la réaction potentielle de sa femme, décrivant l'horreur des puces sous ses pansements non changés. Malgré son état, six autres Alsaciens se relaient pour le porter, l'acheminant jusqu'à Eindhoven puis Bruxelles le 14 juillet 1945, avant qu'il ne soit hospitalisé à Valenciennes, séparé du groupe.
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Sous l'uniforme allemand: pour la Wehrmacht, son prénom sera "Hans"
Le retour à la vie civile
Justin revient en Alsace en janvier 1946. Son cousin Fernand Bucher le cherche au centre de rapatriement du Wacken à Strasbourg. Justin exprime son angoisse quant à savoir si sa femme, Charlotte, voudrait encore vivre avec lui après ses blessures dévastatrices. La famille, avec leur fils Claude (8 ans), vit alors dans un petit appartement au quatrième étage sans ascenseur à Schiltigheim, faisant face à de grandes difficultés financières. Charlotte crochète des filets à provisions pour un maigre revenu, et la famille bénéficie de la solidarité du voisinage. Charlotte confectionne deux gros coussins rembourrés que Justin attache à ses genoux, lui permettant de se déplacer en montant et descendant les escaliers sur les fesses. Ils déménagent en 1949, acquérant une maison au 9 rue du Donon à Schiltigheim grâce à un prêt particulier, les banques ne misant pas sur son avenir. L'acquisition de sa "voiturette", actionnée par son unique bras valide, marque un pas significatif vers son autonomie. Leur fille Andrée naît le 1er juillet 1950 à la grande joie de Charlotte et Justin.
Malgré ses nombreuses mutilations, Justin DEBS a toujours été perçu comme "entier" par sa fille. L'achat de sa maison lui permet de s'épanouir: avec son unique bras valide, il est capable de tout faire – peindre, maçonner, tapisser, réparer des chaussures, jardiner, cuisiner – dépassant ainsi largement son handicap. Il s'investit pour ses enfants et son gendre, participant aux travaux de rénovation de leur maison. Il est un "papy merveilleux", transmettant son amour du travail manuel à son petit-fils Laurent. Justin DEBS est décédé en 1998.
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Justin à l'hôpital Liautey avec un groupe de malgré-nous, mutilés de guerre dont un autre Schilickois, Louis HIRLE.

Avant de recevoir une voiturette, Justin se déplaçait sur des coussinets fixés à ses genoux.
Lucien DIEBOLT (1919-1991)
Ernest DIEBOLT (1926-1998)
Par Christian SCHMITTHEISLER
Lucien et Ernest sont les fils de Michel DIEBOLT, maître sellier à Barr au 68 de la Grand-rue, et de Catherine LIBS, son épouse. Avant la guerre, ils ont tous deux appris le métier de sellier-bourrelier auprès de leur père.
Lucien DIEBOLT né le 29 février 1919 exerce la profession de sellier lors de la déclaration de guerre. En 1939, il effectue son service militaire au 94e régiment d’artillerie de montagne à Nice. Lors de l’invasion allemande, il est déployé sur la Somme au nord de Roye pour tenir la ligne Weygand. Il combat le 5 juin pour contrer l'attaque de la 4. Panzer Division. Entre le 5 et le 6, le régiment tire 36 heures d'affilée pour soutenir l'infanterie. Le soir du 6 juin, il doit se replier.
Du 9 au 12 juin, il est au nord de la région parisienne notamment dans la forêt de Senlis. Le 13 juin, les restes de l'unité de se replient. Ils traversent de justesse la Loire à Jargeau. Lucien est démobilisé par l’armée française le 10 septembre 1940 après dissolution du régiment.
Le conseil de révision allemand le reforme à deux reprises en 1943. Alors que les événements sont de plus en plus défavorables à l’armée du Reich et que les troupes alliées sont aux portes de l’Alsace, il est finalement incorporé, le 5 novembre 1944 dans la Luftwaffe au Flieger Ersatz Bataillon VII avant de rejoindre la 77e escadre de chasse (Jagdgeschwader 77) à Vienne (Autriche).
Le 2 mai 1945 il est fait prisonnier par l’armée russe en territoire tchécoslovaque, mais il s’évade pour rejoindre les troupes américaines et françaises à Probnitz dans le sud de la Pologne. Remis aux autorités françaises le 7 mai, il est rapatrié le 11 mai et démobilisé le 13 juin par le centre de Strasbourg.
De retour à Barr il reprend d’abord son métier de sellier avant d’ouvrir une épicerie au N°12 de la grand-rue. Engagé dans la vie associative, il sera membre actif de l’accordéon club de Barr.

Lucien DIEBOLT sous l'uniforme français durant son service militaire au 94e régiment d'artillerie de montagne

Ernest DIEBOLT, incorporé au RAD à 17 ans
Le 4 octobre 1943, Ernest DIEBOLT âgé de 17 ans, quitte Barr pour Mayence, en compagnie de Frédéric KAYSER et d’une dizaine d’autres jeunes Barrois pour le Reichsarbeisdients où ils restent jusqu’au 3 janvier 44. Ils y retrouvent encore Marcel KRETZ, une connaissance du village voisin de Stotzheim.
Le 1er mars 1944, il est incorporé de force dans la Wehrmacht et affecté en tant que canonnier dans un régiment d’artillerie motorisée à Neuruppin (Brandebourg).
Le 3 mai 1945, il est fait prisonnier dans le nord de l’Allemagne par les troupes anglo-américaines et interné au camp de Lensahn (Schleswig-Holstein).
Libéré le 12 juillet, il est démobilisé le 27 juillet 1945 par le centre du Wacken.
On le retrouve en bonne forme aux côtés des ses amis du vélo-club sur la photo de la « Journée Sportive de la Libération » qui s’est déroulée au stade municipal le 26 août 1945.
De retour à Barr, il reprend son métier de cordonnier-sellier avec son père jusque vers 1970 où il prend un emploi de magasinier au domaine Klipfel. Très impliqué dans la vie associative de la cité, il sera l’un des grands animateurs du vélo-club, des Bangeles du cercle Saint-Martin et fera partie du comité du basket.
Robert EICHERT
(1922-2014)
Par Christian SCHMITTHEISLER