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Conrad KARRER - Capitaine FFI
(1898 - 1984)

par Christian SCHMITTHEISLER 

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Conrad Karrer, fils de Jacob Karrer et d’Anna Catharina Krebser est né le 24/05/1898 à Andelfingen, canton de Zurich, Suisse. Il se marie le 15/03/1925 à Paris avec Christine Kern, d’Ingwiller. De leur union naîtront 2 enfants. Il décède à Barr le 22/04/1982 à l’âge de 83 ans.

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Après son apprentissage de mécanicien d’automobiles à Rohrschach en Suisse, il fut chauffeur de taxi à Paris, puis s’installa comme garagiste rue de la Kirneck à Barr en novembre 1928. En 1930 il devient agent de la marque Peugeot.
 

Dès les mois de juillet 1940, alors que l’occupant vient de s’installer à Barr, il organise l’évasion en zone libre d’une maman juive et sa fille qui s’étaient cachées à l’hôtel de la couronne.


Profitant de sa fonction d’agent Peugeot et de fréquents voyages à Sochaux, il achemine clandestinement du courrier. Enfin, il organise au niveau du canton, une filière d’évasion de prisonniers français vers la zone libre.


Grâce au réseau de correspondants et d’informateurs qu’il a constitué dans tout le canton et sa complicité avec Hauser, le chef de la gendarmerie secrètement opposé à l’idéologie nazie, il arrive à faire échouer une série d’arrestations.


En 1943, il créé le maquis de Barr où viennent se réfugier des personnes traquées par la Gestapo et les jeunes Alsaciens réfractaires ou déserteurs de la Wehrmacht. La plupart seront cachés dans les maisons et fermes isolées du secteur.
À la Libération, ce maquis comptait 331 personnes réparties sur le canton.

Pendant les combats de la libération de Barr, il joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’incendie de la Mairie, où au mépris des combats il assure le fonctionnement de la moto-pompe qui était installée au pont de la couronne.


Nommé capitaine FFI en 1944, il leva à la Libération une troupe qui fut au combat lors de l’attaque de Strasbourg et de Benfeld en janvier 1945.


À la Libération, Karrer prit la direction du canton de Barr pour la sécurité, le ravitaillement et la reprise de la vie économique jusqu’à l’installation de l’administration civile française le 2 février 1945.


Chevalier de la Légion d’honneur, croix de combattant volontaire de la Résistance, il fut aussi nommé citoyen d’honneur de Barr à titre militaire le 23 février 1972.

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Le 1er décembre 1928, Conrad Karrer prend la succession d'Eugène Wilhelm et s'installe comme garagiste automobile de la marque Berliet au 32 de la rue de la Kirneck. (A la même date Wilhelm inaugure son garage Citroën avenue des Vosges)

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Conrad KARRER dans son atelier

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